La collaboration entre l’AIDR et CERISE a porté en 2015 et 2016 en particulier sur la réalisation de 6 audits SBS (2 au Togo, 2 au Burkina Faso et 2 au Cameroun) – dont les comptes rendus sont disponibles sur le site. Cette collaboration a pour objectif d’appuyer les structures membres de l’AIDR pour leur permettre de mesurer leurs performances sociales et les accompagner dans la mise en oeuvre de Plans personnalisés de gestion des Performances Sociales (GPS).
En octobre 2016, l’AIDR et CERISE ont organisé conjointement à Cotonou un atelier bilan de 2 jours (17 et 18 octobre 2016). Cet atelier bilan s’est déroulé autour des 5 thèmes suivants :
- Complément de formation théorique sur le concept de Social Business
- Ajustement dans la définition du concept AIDR d’Entreprise de Développement
- Bilan des enseignements tirés des 6 études SBS et réflexion critique sur les résultats présentés.
- Etat de la mise en oeuvre des plans de gestion des performances sociales définis
- Enseignements, recommandations et poursuite des activités. Le travail approfondi sur le concept AIDR d’Entreprise de Développement a été affiné. Au cours de la réflexion sur ce concept, deux logiques sont apparues :
- La caractérisation des organisations pouvant prétendre à une intégration dans le réseau AIDR, dans une logique de critères minimaux à respecter
- Les caractéristiques d’une Entreprise de développement « idéale » telle qu’on pourrait l’imaginer.
De ce travail, 14 éléments caractérisant une Entreprise de développement AIDR sont ressortis, dont les cinq premiers sont :
- Professionnalisme, bonne gestion, transparence, efficacité
- Capacité des RH à innover
- Participation à la mise en oeuvre des politiques sectorielles de l’Etat
- Capacité à mobiliser des fonds privés et à diversifier ses sources de revenus
- Autonomisation des projets.
Sans remettre en cause les conclusions des 6 audits SBS réalisés par CERISE, une des principales interrogations des cadres des structures auditées a porté sur la notion de pérennité. CERISE a précisé alors que la dimension pérennité repose sur trois éléments essentiels : la robustesse de son modèle économique, l’adéquation et la transparence de son financement, et l’alignement des objectifs financiers de ses investisseurs à sa finalité sociale.
Trois éléments centraux sont ressortis de l’analyse des plans de gestion de la performance sociale des 6 structures étudiées :
- Placer le bénéficiaire final au cœur des actions pour gagner en cohérence globale et progressivement dépasser le mode projet
- Documenter et partager en interne les savoir-faire
- Valoriser les savoir-faire en externe.
Outre les difficultés opérationnelles (manques de ressources humaines et financières, priorisation des opérations), d’autres éléments de difficulté dans la mise en oeuvre des plans de gestion des performances sociales ont été relevés par les cadres des structures membres :
- L’accompagnement dans l’utilisation des nouveaux outils, informatiques en particulier, demande un investissement non négligeable dans la formation, la formalisation et la communication interne.
- La valorisation des données collectées demande des compétences rares alliant gestion de base de données, connaissance des enjeux de développement et connaissance de l’historique de la structure.
- L’importance du KM, qui bien que central dans les activités de l’AIDR, pose encore des difficultés aux organisations membres du réseau.
La dernière partie de l’atelier bilan a été consacrée à la formulation de recommandations sur la poursuite des activités performances sociales et social Business, tant au niveau des plates formes nationales, que du Secrétariat Exécutif et d’éventuels appuis de CERISE.